Jean Yves tes amis de COHÉRENCE continuent. Le porc sur paille un de tes derniers combats, ils ont avancé la presse s’y intéresse. Et ton ami Jean Claude Pierre inlassablement il se bat pour notre planète. Voici la dernière lettre de COHÉRENCE
Jean Yves tes amis de COHÉRENCE continuent. Le porc sur paille un de tes derniers combats, ils ont avancé la presse s’y intéresse. Et ton ami Jean Claude Pierre inlassablement il se bat pour notre planète. Voici la dernière lettre de COHÉRENCE
Jean Yves, Magda, les échanges entre les 2 états du Sud du Brésil et de la Mayenne continuent. Tous les deux vous avez mis beaucoup d’énergie pour défendre un autre modèle de développement agricole. Vous avez su tisser des liens entre ici et là bas.
Ce texte qui fera parti d’un livre retrace l’histoire de ces échanges entre les 2 états du sud du Brésil et la Mayenne. Echanges Brésil Mayenne historique 2016
Jean, mon Jean,
Tu serais malheureux, indigné, de voir ce qu’est notre monde en 2016. Un monde de barbares, nous assistons dans ce début de siècle à un immense exode des populations du Moyen Orient, 11 millions! Ils fuient la guerre. L’Europe se recroqueville, l’extrême droite grandit dans tous les pays. Une exception l’Espagne. La seule réponse de l’Europe est de monter des murs pour rejeter ces migrants. Seule l’Allemagne a eu une attitude différente, elle a accueilli 1 million de migrants, ici en France sous un gouvernement de gauche c’est une honte. Ils sont 6000/ 8000 et survivent dans des camps au Nord de la France dans des conditions indignes. J’ai mis des photos sur mon site web: le nord de la France, les migrants, leur survie
Allez « il nous faut regarder ce qu’il y a de bien, ce qu’il y a de beau », j’ai vu aussi des personnes admirables qui donnent de leur temps de leur énergie pour aider ces migrants.
Jean Yves 2 ans que tu nous a quitté. Mais, tes amis ne t’ont pas oublié, les actions, mouvements, idées que tu as initiés ou auxquels tu as participé continuent. .En avril La revue TERRE D’AVENIR a fait le point sur les 20 ans d’expérience de l’agriculture durable. Cet ouvrage t’est dédié. qu’il est beau ce texte que tu as écrit en 2006. Quel beau cadeau de la Revue TERRE D’AVENIR nous fait en le republiant.
VIVEZ A PLEIN CETTE NOUVELLE ANNEE 2015
Extrait d’une lettre que Jean Yves, il avait 27 ans à l’époque, il écrivait :
« …… Le bonheur n’étant pas forcément de réaliser de grandes choses, mais de faire bien des choses simples. Le bonheur c’est aussi VIVRE c’est-à-dire avoir pleinement conscience que l’on vit et que l’on est heureux…… Vivre c’est développer ses FACULTEES HUMAINES….. La seule chose à laquelle je tiens c’est TRAVAILLER (travail professionnel et extra professionnel) à ce que je considère dans le moment comme aller dans le SENS D’UNE MEILLEURE HUMANITÉ. En effet la seule nécessité pour moi, est de mettre en accord mes convictions profondes (celles pour lesquelles les tripes peuvent vibrer) avec mes activités. Sinon je ne me donne plus le DROIT DE PENSER, car çà deviendrait un jeu purement intellectuel. Une idée ne peut te prendre aux tripes que si tu es capable de te battre pour elle. Si je veux vivre avec mes tripes, il faut que je sois CAPABLE DE ME BATTRE POUR ELLE.
L’amour peut se vivre à différent niveaux. L’homme a en lui d’énormes potentialités d’amour… très mal exploitées, je crois, souvent…. » (j’ai mis en majuscule les mots qu’il a souligné)
Le 1er mai les randonneurs du Genest l’ont gouté. Catherine une nièce de Jean Yves fabrique de la Fourme bio de Montbrison son compagnon Hervé est venu la rejoindre.
C’est un fromage au lait cru entier, la fourme La Griotte est BIO et en AOP. Si vous voulez connaître comment se fabrique la fourme lisez le Rapport sur la Fourme La griotte d’Hervé.
Et si vos pas vous mènent dans les monts du Forez n’hésitez pas à visiter le village de Sauvain où Catherine est installée. Dans ce petit village à flanc de montagne vous y trouverez le musée de la Fourme et des traditions installé dans « la maison sauvagnarde ».
Le 15 août à Sauvain vous pouvez vous joindre au millier de visiteurs pour la Fête des airelles-Myrtilles.
Extraits de l’intervention de Jean-Yves devant le Ministre de l’Agriculture Le Pensec au colloque « Eau et agriculture durable » du 16 janvier 1998 à Rennes
(ils traduisent bien les convictions et les engagements de Jean-Yves dans sa vie professionnelle et citoyenne)
[…]Nous, agriculteurs du Réseau Agriculture Durable, nous pensons que l’on peut concilier une agriculture productive, non productiviste, prenant mieux en compte les attentes des consommateurs et la nécessaire préservation des ressources naturelles, et ceci en ayant le plaisir de faire son métier avec de bonnes conditions de vie et de travail. Pour nous, l’agriculture durable a trois dimensions :
[…] La recherche de rendements élevés, d’un maximum de production, justifiée à une époque, a profondément marqué les esprits des agriculteurs, de leurs conseillers et de l’enseignement. Les choses commencent à changer : l’optimum économique, différent du maximum technique, et le nécessaire respect de l’environnement, amènent à rechercher des itinéraires techniques plus économes. Pour faciliter cette évolution, pour aller plus vite, les agriculteurs ont besoin d’un accompagnement technique, de pouvoir se référer à des études, des observations. Il n’y a pas un modèle unique mais de multiples solutions adaptées aux conditions locales.
[…] Dépenser moins d’argent pour acheter des pesticides, et plus pour aller au cinéma, voilà notre programme. Que l’on me comprenne bien : pratiquer une agriculture intelligente, avec plus de valeur ajoutée et avoir du temps pour participer localement à des activités sociales ou culturelles, qui ont aussi des retombées économiques pour le pays.
[…] Pratiquer une agriculture durable pour réconcilier les paysans et la société, c’est notre projet. Nous avons à nos côtés, et c’est important pour nous, des responsables associatifs et des élus locaux. Nous souhaitons pouvoir compter aussi sur le ministère de l’Agriculture et celui de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.
(texte fourni par son ami Jacques)
Nous avons pique-niqué et marché dans les chemins creux
Dans le bocage de Jean-Yves
Jean Yves s’en est allé un premier Mai avec un brin de muguet symbole des luttes du Printemps, comme ci par sa disparition terrestre, il voulait que sa vie militante, ses différents engagements soient reliés à un grand bouquet, de liberté, de solidarité, de justice, qui dépasse les frontières et nous en sommes les témoins.
Nous impulsons dans nos différents engagements la même vision d’un monde où chacune et chacun d’entre nous apporte son savoir ses talents ses joies ses peines.
Comme le dit Edgar Morin
« L’INATTENDU NOUS SAUVERA »
UN NOUVEAU CHEMIN PEUT TOUJOURS SURGIR DE L’INATTENDU. EN ATTENDANT, IL S’AGIT DE « PENSER, SEMER, ET S’AIMER »
Jean Yves était un penseur, il était un semeur, à nous de continuer le combat qu’il a impulsé.